On entend de plus en plus parler de télémédecine mais sait-on vraiment la définir clairement ? Explication de cette pratique.
Les cinq syndicats représentatifs des médecins libéraux (CSMF, FMF, SML, MG France, Le Bloc) et la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) sont actuellement en négociation pour définir les contours des actes de téléconsultation.
La téléconsultation, une nécessité ?
Dans cette période où l’on parle du manque de médecins sur le territoire à travers les déserts médicaux, des solutions sont recherchées. Contrairement à ce que l’on peut penser, cela ne touche pas seulement les régions rurales mais aussi des zones plus citadines : même en région parisienne, il est de plus en plus compliqué de consulter un spécialiste ou ne serait-ce qu’un généraliste ! Et une fois le rendez-vous obtenu, il risque d’avoir lieu pendant les heures de travail, ce qui oblige à quitter son lieu de travail et donc à prendre un congé.
Pour répondre à cela, l’une des options est de consulter son médecin à distance ; une solution offerte pour cela est la téléconsultation. On va donc utiliser les moyens de télécommunication (en particulier le téléphone et internet) pour se mettre en relation avec un professionnel de santé. Cette consultation va posséder toutes les composantes d’une consultation en physique, en dehors de l’examen clinique qui va être compensé par un interrogatoire approfondi. La téléconsultation doit être autorisée par l’ARS et est pratiquée par un médecin inscrit à l’Ordre des médecins, il s’agit donc au niveau réglementaire d’une consultation comme une autre.
La télémédecine : de longues expérimentations
Le départ de cette pratique est marqué officiellement par la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » (HPST) du 21 juillet 2009. La télémédecine est alors reconnue comme une pratique médicale à distance mobilisant des technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette définition figure désormais dans le Code de la santé publique
Depuis, des expérimentations publiques ont eu lieu dans 9 régions pilotes : l’Alsace, la Basse-Normandie, la Bourgogne, le Centre-Val-de-Loire, la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon, la Martinique, les Pays-de-la-Loire et la Picardie. Au démarrage, les expérimentations concernaient uniquement la prise en prise en charge de plaies chroniques et/ou complexes.
En mai 2016, le périmètre de ces expérimentations a été élargi : cela concernait également des patients résidant en structure médico-sociale, ou des patients présentant une ALD (le motif de recours devant être en lien avec la pathologie pour laquelle le patient s’est vu accorder l’ALD).
En mars 2017, un nouvel acte de téléconsultation a été pris en charge par l’Assurance Maladie. Il concernait les patients résidant en EHPAD ou en voie d’admission, qui échangeaient avec leur médecin traitant à distance. Cet acte a été valorisé à hauteur de 25€.
En 2018, la phase d’expérimentation est terminée : l’objectif des discussions en cours est de généraliser la téléconsultation à l’ensemble du territoire, en abrogeant le principe des régions pilotes. Les débats tournent autour du périmètre des actes pris en charge par l’Assurance Maladie et leur cotation.
Et Medaviz dans tout ça ?
Nous sommes un service de téléconsultation qui permet d’accéder à un médecin instantanément 24h/24 et 7j/7, partout dans le monde, par téléphone mais aussi par visio.
Nous collaborons avec de nombreuses entreprises qui proposent le service à leurs salariés, dans le cadre de leur politique de prévention et de bien-être au travail.
Directrice Générale de Medaviz. Après ses études en école de commerce, Stéphanie s’envole pour la Californie puis revient à Paris en tant que responsable marketing B2B. Elle décide ensuite de se lancer dans l’aventure Medaviz avec son frère Guillaume.