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Prévention, quelle stratégie adopter pour les mutuelles ?

Comme le montre la récente stratégie lancée par le gouvernement, la prévention est au cœur des enjeux. Ce sont près de 170 millions d’euros qui vont être investis dans différents projets innovants autour de plusieurs thématiques comme la santé mentale, la perte d’autonomie, les maladies chroniques, ou encore l’impact des facteurs environnementaux sur la santé.

Les mutuelles prennent elles aussi le virage de la prévention, qui devient une composante majeure de leur stratégie.

Un système de santé à bout de souffle

Le vieillissement de la population, la sédentarité, le changement climatique, la pandémie de COVID-19 ou encore les difficultés de financement sont autant de facteurs qui expliquent l’essoufflement de notre système de santé. L’augmentation soutenue des dépenses d’assurance maladie (4% par an entre 2015 et 2022) est notamment portée par les maladies chroniques qui représentent près de 60% de ces dépenses, soit 112 milliards d’euros(1). La prise en charge des maladies cardiovasculaires, les traitements des cancers actifs et la santé mentale constituent l’essentiel du coût. 

Parallèlement, l’évolution de la démographie médicale est contrastée. Au total, on compte 370 000 professionnels de santé libéraux en 2022, soit une hausse de 6,4% par rapport à 2017. 

Derrière cela, on constate une forte disparité selon les professions : le nombre de médecins généralistes a diminué (- 4,7%), tandis que le nombre d’infirmiers (+ 9,8%), de masseurs-kinésithérapeutes (+ 15%) et plus encore de sages-femmes (+ 33%) ont augmenté . D’autres disparités, géographiques notamment avec l’apparition de zones médicalement sous-denses, compliquent parfois l’accès au soin.

Lire aussi : La prévention médicale, un enjeu de santé publique

Les mutuelles, maillon essentiel de la prévention 

En 2019, c’est plus de 96% de la population française métropolitaine âgée de 15 ans ou plus, qui est couverte par une complémentaire santé (DREES, 2024). Inclure une approche préventive permet aux mutuelles de différencier et personnaliser davantage leurs offres en proposant de nouvelles garanties sous formes de packs ou de surcomplémentaires. Toutefois, même si la prévention permet sur le moyen/long terme de réduire les prestations et les frais de santé, mais aussi, de fidéliser les adhérents, l’investissement de départ peut être coûteux.

La Fédération Nationale de la Mutualité Française explique les différents enjeux auxquels les mutuelles font face dans sa “Stratégie mutualiste en prévention et promotion de la santé 2023-2026”(2). Leurs réseaux de soins et de services, présents partout en France, permettent d’ores et déjà d’assurer des missions de prévention, notamment de sensibilisation et dépistage des cancers et maladies chroniques (2 927 structures). En 2022, les mutuelles ont également mis à profit leur réseau de professionnels en prévention et promotion de la santé. Ce sont plus de 100 experts qui ont été mobilisés pour accompagner 1 million de personnes.

Investir dans la prévention : 4 thématiques prioritaires au cœur des stratégies mutualistes

La Mutualité Française distingue 4 thématiques prioritaires sur lesquelles les mutuelles s’engagent :

  1. Manger, bouger : inciter à la pratique d’une activité physique et sportive, sensibiliser les médecins à la prescription d’exercice physique, réduire les chutes chez les seniors, prévenir l’obésité dès le plus jeune âge ;
  2. Santé mentale : déstigmatiser les maladies et troubles mentaux, former des secouristes en santé mentale (association PSSM France) ;
  3. Environnement écologique et social : sensibiliser les jeunes parents aux perturbateurs endocriniens, réaliser des diagnostics et des ateliers avec des conseillers environnement intérieur mutualistes, sensibiliser aux zoonoses ;
  4. Santé au travail : utilisation d’un exosquelette passif afin de préserver le dos des soignants mutualistes intervenants à domicile, organisation de conférences et accompagnement personnalisé des actifs.

Pour la Mutualité française, il faut aujourd’hui aller plus loin. La Fédération souhaite notamment que le gouvernement reconnaisse “l’investissement des mutuelles” dans la promotion et l’accompagnement du sport-santé grâce à “des mesures d’incitation” comme la baisse de la TVA sur les actions de prévention ou la réduction de la taxe de solidarité additionnelle (TSA). 

Le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, reste attentif à ces propositions. Il plaide pour une feuille de route partagée avec les Organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam) autour de 4 axes de travail prioritaires : “Les dépistages des cancers, la vaccination, la santé des enfants et les bilans de prévention”.

Les services prévention proposés par les mutuelles

Les mutuelles s’engagent de plus en plus en faveur de la prévention, c’est le cas par exemple de  : 

Les Ocam réalisent également des enquêtes afin d’évaluer l’état des lieux de la santé en France. C’est par exemple le cas de la MNH, avec son Observatoire de la santé des soignants et des personnels hospitaliers(3).

Avec Medaviz, nous nous engageons aux côtés des mutuelles dans une démarche de prévention. Nous facilitons l’accès aux soins grâce à nos médecins disponibles en moins de 3 minutes, 24/7 par téléphone ou en visio. Nous proposons également des programmes de prévention personnalisés comprenant : 

Sources : 

  1. Assurance Maladie, Rapport au ministère chargé de la Sécurité sociale et au Parlement sur l’évolution des charges et des produits de l’Assurance Maladie au titre de 2025, juillet 2024
  2. FNMF, Stratégie mutualiste en prévention et promotion de la santé 2023-2026, septembre 2022
  3. Observatoire MNH vague 2 « Etat de santé des soignants et des personnels hospitaliers » , Septembre 2022
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