Professionnel de santé ?

Prévention médicale des addictions : Dry January

Et si janvier devenait synonyme de renouveau ? Le « Dry January » est l’occasion idéale pour repenser sa consommation d’alcool et prendre soin de sa santé. Alors que l’alcool reste la deuxième cause de mortalité prématurée en France et engendre un coût sociétal colossal, ce défi collectif offre une solution accessible pour amorcer un changement durable.

Chaque année, le mois de janvier est l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre à la consommation d’alcool. 

La campagne « Dry January » invite à relever un défi pas toujours si simple : passer un mois sans alcool ! Ce mouvement collectif offre l’opportunité de réévaluer ses habitudes et de prendre soin de sa santé. En 2024, ce sont 4 500 000 personnes qui se sont inscrites. 

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La consommation des Français à la loupe

Des chiffres qui interpellent

En France, l’alcool occupe une place centrale dans la culture sociale, en témoignent des chiffres alarmants :

  • 40% des adultes consomment régulièrement de l’alcool, souvent au-delà des seuils recommandés.
  • 14 ans : c’est l’âge moyen du premier verre, un début précoce qui alerte les spécialistes.
  • 41 000 décès sont attribuables à l’alcool par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes.

Ces statistiques placent la France en 2ème position des pays les plus consommateurs d’alcool parmi les pays européens (après l’Allemagne) et en 6ème position parmi les 34 pays de l’OCDE.

Évolution des comportements

Bien que la consommation globale ait légèrement diminué ces dernières décennies, certains comportements, en particulier chez les jeunes adultes, sont très inquiétants, comme le binge-drinking (une hyperalcoolisation très rapide).

Comparativement à d’autres pays comme le Royaume-Uni où le « Dry January » est très populaire, la France peine encore à ancrer ce type de campagne de réduction durable de la consommation.

Quels impacts sur la santé ?

Des risques physiques et psychologiques

L’alcool est la deuxième cause de mortalité prématurée en France, contribuant directement ou indirectement à de nombreux accidents, suicides et troubles comportementaux graves.

Même avec une consommation modérée, l’alcool est associé à de nombreuses pathologies :

  • Pathologies graves : cancers digestifs, cirrhose du foie, maladies cardiovasculaires, démence, syndrome d’alcoolisation fœtal (première cause de handicap non génétique en France).
  • Troubles plus légers mais invalidants : troubles du sommeil, migraines, fatigue chronique, vieillissement cutané.

Les effets psychologiques sont également significatifs. La consommation régulière peut provoquer une dépendance et aggraver les symptômes d’anxiété et de dépression, tout en détériorant les relations sociales et familiales.

Des conséquences lourdes sur la santé publique 

Le coût sociétal de l’alcool est énorme, atteignant 118 milliards d’euros par an, englobant les pertes de productivité, les frais médicaux et les efforts de prévention. Les conséquences de l’alcool dépassent la sphère individuelle :

  • Alcool au volant : près de 30% des accidents mortels sur les routes y sont liés.
  • Alcool au travail : perte de productivité, absentéisme, conflits professionnels.

Adopter des initiatives comme le « Dry January » peut donc non seulement améliorer la santé personnelle mais aussi contribuer à une société plus sûre et plus saine.

Comment réduire sa consommation ?

1. Prendre conscience du problème

Le premier pas est de reconnaître l’impact de l’alcool sur sa vie. Plusieurs outils peuvent aider :

  • Tenir un journal pour suivre sa consommation.
  • Identifier les situations où l’alcool devient une réponse automatique (stress, ennui, fêtes).

2. Mettre en place des stratégies concrètes

Une fois les habitudes identifiées, il est possible de les modifier progressivement en commençant par un simple objectif : diminuer le nombre de verres par semaine. Pour remplacer ses habitudes, des alternatives existent comme des mocktails (cocktails sans alcool), des eaux gazeuses aromatisées ou des sodas.  

Participer à un défi collectif, comme le « Dry January », offre également une motivation supplémentaire et un cadre encourageant pour entamer une pause avec l’alcool.

3. Chercher un soutien adapté

Soutenir sa démarche avec l’aide d’un professionnel de santé est souvent une clef de succès :

  • Participer à des groupes de soutien pour partager son expérience et trouver des conseils pratiques (Les Alcooliques Anonymes ou la Croix Bleue par exemple). 
  • Consulter son médecin traitant, un médecin généraliste, un addictologue ou un psychiatre, peut obtenir un accompagnement personnalisé. 
  • Consulter gratuitement un CSAPA* constitué d’une équipe pluridisciplinaire (médecin, psychologue, infirmier, assistant social) spécialisée dans les addictions. 
  • Appeler Alcool info service au 0 980 980 930, de 8h à 2h, 7 jours sur 7 pour bénéficier d’une aide psychologique gratuite. 

Mettre en place ces différentes étapes permet de réduire efficacement sa consommation tout en se sentant soutenu(e) tout au long du processus.

L’accompagnement de Medaviz comme une première étape

Pourquoi choisir la téléconsultation ?

Nous savons que faire le premier pas peut être intimidant. Grâce à Medaviz, les adhérents peuvent accéder à un professionnel de santé 24/7, depuis leur domicile. Nos praticiens sont formés pour :

  • Évaluer les habitudes de consommation. 
  • Proposer des stratégies personnalisées.
  • Orienter vers des spécialistes si besoin.

Les avantages de la téléconsultation

La téléconsultation avec Medaviz garantit une discrétion totale, évitant aux patients de devoir se rendre en cabinet, ce qui peut être un frein pour certains. Elle procure également un confort inégalé, permettant de réaliser les consultations dans un cadre familier et rassurant, sans stress supplémentaire. 

Enfin, elle assure une accessibilité immédiate : un médecin est disponible à tout moment pour accompagner les patients. 

* CSAPA : Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie