Si le débat a pu exister ces derniers mois autour de la question, la téléconsultation a d’abord été un sujet des complémentaires santé.
La téléconsultation, affaire des complémentaires santé, autorisée et encadrée
Lorsque les partenaires conventionnels (Assurance Maladie et syndicats de médecins) se sont accordés en septembre 2018 pour acter l’ouverture au remboursement des téléconsultations dans le cadre du parcours de soins, l’avenant venait surtout en réaction à plusieurs années d’expérimentations publiques particulièrement contraintes, et plus ou moins fructueuses. La téléconsultation dans la sphère privée n’était quant à elle pas interdite, mais elle était encadrée par une nécessaire contractualisation avec une ARS. Cette contractualisation fixait un certain nombre d’exigences techniques, mais aussi des contraintes économiques fortes dont l’interdiction de reste-à-charge pour les patients.
C’est dans ce cadre réglementaire, et sur la base des services opérés par Medaviz et quelques autres, que des organisations mutualistes ou assurantielles ont décidé d’innover dès 2015, de faire progresser le sujet et de démontrer leur valeur ajoutée dans le système de santé.
Les complémentaires santé, moteur du développement de la télémédecine
Ainsi ont été posées, année après année, les bases d’une téléconsultation assurantielle qui fait aujourd’hui référence, en complément des parcours territoriaux qui se constituent par ailleurs dans le champ conventionnel :
– Inclusion totale via les doubles accès numérique et téléphonique
– Couverture horaire 24/7
– Zéro reste à charge pour le patient
La téléconsultation constitue même un point de pivot important lorsque se renégocient les contrats. Aussi a-t-on vu petit à petit le financement de ces services basculer de la poche du pôle innovation des complémentaires, vers le cœur du réacteur financier de la compagnie, signe d’une réappropriation stratégique au service des succès commerciaux.
Directrice Générale de Medaviz. Après ses études en école de commerce, Stéphanie s’envole pour la Californie puis revient à Paris en tant que responsable marketing B2B. Elle décide ensuite de se lancer dans l’aventure Medaviz avec son frère Guillaume.