Dans ses recommandations du 23 mars 2021, la HAS (Haute Autorité de Santé) se positionne pour aider les patients adultes présentant des symptômes prolongés suite à une infection COVID-19, appelés aussi patient Post-COVID. Avec plus de 3 millions de personnes testées positives en France, de plus en plus de patients se plaignent de symptômes parfois invalidants, plusieurs semaines ou plusieurs mois après la maladie.
Comme la HAS le souligne, la téléconsultation a ici toute sa place pour appuyer les organisations territoriales et améliorer la prise en charge de ces patients.
La création de « cellules de coordination Post-COVID »
L’un des premiers objectifs est ici d’informer le grand public et les professionnels de santé sur ce qui est parfois appelée le « COVID long » ou « COVID prolongé », c’est-à-dire une symptomatologie qui peut être dominée par de la fatigue, des troubles du sommeil, ou une perte du goût et de l’odorat jusqu’à plusieurs mois après l’infection.
Les médecins traitants sont bien souvent les premiers intermédiaires des patients qui se plaignent et pour lesquels le diagnostic doit être affiné. Il faut rechercher des complications secondaires et éliminer les diagnostics différentiels. Le médecin traitant pourra aussi avoir recours à des avis spécialisés.
Pour les situations les plus complexes, une cellule de coordination Post-COVID, faisant appel aux organisations pluriprofessionnelles territoriales (équipe de soins primaires, Maison de santé, Centre de santé, ou encore Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) apporte une prise en charge coordonnée grâce à des réunions de concertation pluriprofessionnelles, qui définissent les actions nécessaires à la prise en charge de ces patients.
Comment s’organise une « cellule de coordination Post-COVID » ?
Ces cellules doivent à la fois « informer et orienter » vers les soins, et « répondre aux demandes d’appui à la coordination » pour les patients les plus complexes. L’évaluation initiale doit donc être médico-psycho-sociale et faire appel à tous les professionnels intervenant dans la situation, qu’il s’agisse du médecin traitant, des médecins spécialistes (infectiologue, médecin physique et de réadaptation, psychiatre, interniste, pneumologue, neurologue, nutritionniste…) sans oublier l’importance du médecin du travail. L’objectif est d’éviter les évaluations redondantes et d’organiser, en concertation, un plan d’action personnalisé répondant aux besoins et aux attentes du patient.
Tous les territoires, quelle que soit leur taille, sont concernés et peuvent s’appuyer sur les dispositifs d’appui à la coordination avec comme partenaire territorial les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) et les autres structures existantes.
La priorité à la télésanté
Pour favoriser la prise en charge de ces patients et l’application du plan d’action, les solutions de télésanté sont à favoriser car elles répondent non seulement aux demandes de coordination entre les professionnels de santé, mais aussi aux nouveaux besoins de suivi des patients.
Qu’il s’agisse de la téléconsultation ou de la téléexpertise, leur intérêt est multidimensionnel pour regrouper les différentes prises en charge des intervenants, surveiller l’évolution de la symptomatologie et agir rapidement dans l’intérêt du patient.
Sources : Recommandations d’organisation du suivi des patients présentant des symptômes prolongés suite à une covid-19 de l’adulte, publiées le 23 mars 2021 et disponible sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/recommandations_suivi_post-covid.pdf
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Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.