La crise sanitaire a conduit à l’ouverture de la pratique de certaines activités soignantes à distance, notamment le télésoin et la téléconsultation assistée pour les IDE (Infirmiers Diplômés d’État). Comme pour toute activité médicale, ces pratiques doivent être réalisées dans des conditions qui garantissent la qualité et la sécurité des soins.
À l’occasion de la Journée des infirmière(e)s du 12 mai, Medaviz vous aide à mieux comprendre le rôle de l’IDE en télémédecine.
Comment pratiquer le télésoin ?
Le télésoin se définit comme : « une forme de pratiques de soins à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication », d’après la HAS (Haute Autorité de Santé). Concrètement, il permet de mettre en rapport le patient avec le professionnel paramédical ainsi que 17 autres corps de métier, à distance via la visioconférence.
Théoriquement, tout patient peut bénéficier du télésoin sauf si une rencontre physique est indispensable (changement de pansement, ajustement d’une prothèse, ou nécessité d’un équipement spécifique par exemple). Les IDE doivent ainsi juger de la pertinence du télésoin en fonction de l’état clinique du patient, de sa situation socioprofessionnelle et familiale, mais aussi de ses capacités de communication et d’utilisation des technologies numériques.
Le consentement est donc une condition indispensable à sa réalisation et il implique de toujours proposer une alternative présentielle au patient. De plus, le professionnel doit s’assurer du respect de la confidentialité des échanges, qu’il s’agisse du lieu où il se trouve, mais aussi du service numérique utilisé.
Enfin, la tarification est la même que la consultation en présentiel avec des conditions de remboursement identiques.
Qu’en est-il de la téléconsultation assistée par IDE ?
L’assistance d’un(e) IDE peut faciliter la téléconsultation pour certains patients fragiles, qu’ils soient à domicile ou en institution. Son rôle est alors de faciliter l’usage de l’outil de téléconsultation, mais aussi de transmettre les constantes et de s’assurer de la compréhension lors de l’entretien.
Là encore, tout patient peut en théorie participer à une téléconsultation et bénéficier d’un remboursement prévu par l’Assurance Maladie. Le fait de pouvoir accéder à un médecin à distance facilite le suivi pour des personnes fragiles et parfois âgées, en perte d’autonomie, pour lesquelles se déplacer est une véritable épreuve.
En pratique, l’IDE se munit éventuellement de certains outils de mesure comme un tensiomètre, un thermomètre ou un saturomètre et propose au médecin ou au patient d’utiliser un logiciel sécurisé tel que Medaviz, qui permet d’envoyer des documents. La facturation d’un acte d’accompagnement à la téléconsultation ne nécessite pas de prescription médicale et est actuellement valorisée à hauteur de 10 € lors d’un soin infirmier, 12 € dans un lieu dédié à la téléconsultation, et 15 € à domicile.
En savoir plus :
– « Télésoin – Les bonnes pratiques » de la HAS, mis en ligne le 07 juin 2021 et disponible sur : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3261198/fr/telesoin-les-bonnes-pratiques
– « Qualité et sécurité des actes de téléconsultation et de téléexpertise » Guide de bonnes pratiques de la HAS, mis en ligne en mai 2019 et disponible sur : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-07/guide_teleconsultation_et_teleexpertise.pdf
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
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