Près d’un quart des décès et des pathologies dans le monde (15 % en Europe) pourraient être attribués à des facteurs environnementaux selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Celle-ci définit la santé environnementale comme “tous les aspects de la santé humaine dont la qualité de la vie, la santé mentale ou sexuelle, déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement”. Les liens entre environnement et santé sont donc étroits et de différentes natures.
L’environnement est la clé d’une meilleure santé
Les pouvoirs publics ont pris conscience, en particulier depuis 2004 et le premier Plan National Santé-Environnement (PNSE), de la nécessité d’améliorer les conditions environnementales pour protéger la santé de tous. Le PNSE a engagé des mesures fortes telles que la réduction drastique des émissions de substances dangereuses par l’industrie, l’interdiction d’autres (bisphénol A, perchloroéthylène, etc.) ou encore la surveillance de la qualité de l’air dans les villes, écoles et crèches. L’étude de la santé environnementale s’étoffe et prend en compte de plus en plus de domaines de recherche tels que l’éco-toxicologie — permettant de prévenir les risques associés aux expositions de substances polluantes — ou encore l’éco-épidémiologie, discipline qui vise à comprendre ou suivre les facteurs environnementaux expliquant, permettant et/ou favorisant la maladie. Au-delà des pathologies physiques évitées par l’amélioration de l’environnement, la préservation des écosystèmes a des vertus mentales : limitation des dépressions, du stress, des maux de tête ou des troubles de la vue, renforcement du système immunitaire, etc. Un environnement sain pour un esprit sain dans un corps sain.
Risques sanitaires liés à la qualité de l’environnement
On peut distinguer trois types de risques liés à la qualité de l’environnement. Tout d’abord, il y a les risques liés directement au milieu proche dans lequel chacun évolue, par exemple les substances chimiques dangereuses dans l’air, l’eau et le sol et la pollution de ces milieux émises soit lors de leur production soit de leur consommation. Ces risques doivent être maîtrisés par tous les acteurs : État, collectivités, entreprises, particuliers.
Ensuite, il existe des risques liés à l’environnement même lointain. Par exemple, l’hypothèse d’une zoonose dans le cadre de la pandémie de Covid-19 ou encore les suspicions de virus enfermés dans le pergélisol rappellent les liens étroits entre le monde humain et son environnement animal ou végétal : la confrontation ou la perturbation de ces mondes et de leurs interactions peuvent induire des risques globaux pour la population.
Enfin, le troisième risque concerne la qualité globale de l’environnement global et ses conséquences individuelles mentales : l’apparition d’une éco-anxiété qui toucheraient 46 % des 16-25 ans ou de la solastalgie — forme de détresse psychologique induite par la destruction des écosystèmes — sont le signe qu’une altération durable et insoutenable de la qualité de l’environnement — en l’occurrence ici le changement climatique — peut affecter des personnes individuellement sans que le lien soit direct. L’ensemble de ces risques constitue l’exposome, c’est-à-dire la somme des expositions à des facteurs environnementaux ayant une influence sur un organisme, sur le plan physique ou psychique, depuis sa conception jusqu’à sa mort.
Prévention santé environnement : les moyens de prévenir les risques
De nombreuses disciplines médicales étudient les moyens de créer des co-bénéfices entre santé et environnement, c’est-à-dire que l’un alimente positivement l’autre.
Par exemple, la recommandation d’une pratique sportive via le sport sur ordonnance peut permettre à la fois d’encourager les mobilités vertueuses comme le vélo, d’améliorer la qualité de l’environnement et la santé des personnes.
Des médecins nutritionnistes peuvent aussi avoir un rôle dans la réorientation de l’alimentation vers des produits plus sains et durables, moins industriels…
La médecine du travail joue également un rôle dans le fait de favoriser des règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement au travail qui diminuent l’exposition des travailleurs aux substances dangereuses.
Enfin, le 4e PNSE publié en 2021 envisage que les sages-femmes puissent tenir ce rôle de prévention des risques environnementaux avant, pendant la grossesse et après la naissance (action 6). Il prévoit par ailleurs que les professionnels de santé soient davantage formés à la santé environnementale (action 5). Une éducation à ces enjeux et un accompagnement médical peut donc aider à mieux prévenir les risques et à changer ses comportements pour créer un cercle vertueux entre santé et environnement.
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Directeur de la stratégie & QSE