En France, les urgences médicales sont principalement traitées par le SAMU et les services d’urgence des hôpitaux. De nombreux signes montrent que le système est proche de la rupture :
- 213 services d’urgences sont en grève à fin juillet 2019 selon les services du Ministère de la Santé, avec une forte extension du mouvement de grève suite à la canicule du mois de juin (84 services étaient alors grévistes) ;
- Le risque d’erreur médicale est accru. Le décès de Naomi, une jeune femme de 22 ans, à l’hôpital de Strasbourg le 29 décembre 2018 dernier, vient malheureusement le rappeler.
La saturation des Urgences en France
En France, le SAMU (le « 15 ») est géré à l’échelle du département par 101 centres et propose un premier niveau de réponse à la problématique des urgences. 29,2 millions d’appels ont été passés par les patients en 2016, mais 4,6 millions de ces appels n’ont pas reçu de réponse d’après les chiffres du Ministère de la Santé.
Le traitement « physique » des urgences est traité par 719 structures réparties dans 641 hôpitaux, cliniques et établissements privés à but non lucratif (ESPIC). En 20 ans, la fréquentation des Urgences a doublé et a atteint près de 21 millions de passages en 2016 selon la DRESS.
La problématique des soins non programmés
La saturation des urgences a de nombreuses causes, mais on peut notamment pointer le fait que la médecine de ville est de plus en plus réalisée sur rendez-vous. On trouve ainsi de moins en moins de cabinets proposant la gestion des soins non programmés. Les services d’urgence deviennent alors la première solution pour la gestion de ces soins non programmés sur le territoire et réalisent de la médecine générale !
La Ministre de la santé, Agnès Buzyn, a d’ailleurs reconnu la nécessité de repenser l’organisation des systèmes de santé, lors de son déplacement à Verneuil-sur-Seine (Yvelines).
Les pistes pour désengorger les Urgences
Afin que les services d’urgence se recentrent sur leur métier (la gestion des urgences !), nous voyons trois principales pistes de réflexion :
- Favoriser la délégation de tâche chaque fois que cela est possible ;
- Mettre en place un filtre dans le parcours de soins pour répondre à l’anxiété médicale : téléconseil médical, réassurance médicale… ;
- Développer des soins non programmés dans les cabinets de ville, en ayant notamment recours à la téléconsultation.
Les dysfonctionnements constatés actuellement dans les services d’urgence s’expliquent principalement par la hausse inexorable de leur fréquentation. Trop souvent, les patients se retrouvent sans solution médicale sur leur territoire. Si les urgences sont le symptôme d’un système de santé à bout de souffle, il convient de repenser l’organisation du système de soins et en particulier les opportunités offertes par le digital.
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Directrice Générale de Medaviz. Après ses études en école de commerce, Stéphanie s’envole pour la Californie puis revient à Paris en tant que responsable marketing B2B. Elle décide ensuite de se lancer dans l’aventure Medaviz avec son frère Guillaume.