Lancée depuis 2013 par une organisation caritative britannique (Alcohol Change), la campagne Dry January s’est donnée pour mission de réduire les dommages dus à l’alcool, d’améliorer des connaissances à ce sujet et de faire évoluer les normes culturelles. Largement inspirée du mois sans tabac, l’idée est de proposer une occasion d’arrêter l’alcool pendant un mois et de réfléchir à sa propre consommation tout en étant soutenu(e) par des professionnels et l’effet de groupe.
En utilisant la version gratuite de la solution de téléconsultation Medaviz, les professionnels de santé peuvent accompagner leurs patients tout au long du défi Dry January.
Quels bénéfices attendre ?
Chaque année, l’évaluation de l’impact du Dry January sur les consommateurs est positive, non seulement à court mais aussi à long terme(1). Des résultats significatifs se font sentir dès les premiers jours avec une majorité de participants qui améliorent leur sommeil, leur niveau d’énergie et leurs capacités de concentration. Plus de la moitié d’entre eux rapporte également une perte de poids et une amélioration de leur bien-être.
Ressentir ces effets positifs incite les participants à continuer au-delà du mois de janvier. D’après les études publiées depuis les débuts de la campagne, l’impact sur la consommation, autant sur le nombre de jours que la quantité d’alcool, persiste au moins 6 mois après le défi.
En arrêtant ainsi la consommation d’alcool pendant 30 jours, les participants se prouvent à eux-mêmes et aux autres qu’ils sont capables de ne pas boire dans des situations où il le ferait habituellement. Ils se sentent capables de refuser de l’alcool plus facilement lorsqu’on leur en propose et trouvent des stratégies pour limiter leur consommation.
Comment accompagner les patients dans le Dry January ?
Évoquer la consommation d’alcool avec son/sa patient(e) est toujours une première étape taboue. La force du Dry January est de l’amener à s’évaluer, puis de lui proposer un soutien via des emails quotidiens, un blog en ligne, des groupes sur les réseaux sociaux, une application mobile et même des livres. Vous pouvez ainsi proposer à votre patient(e) de s’inscrire sur le site internet dédié pour être accompagné(e) : dryjanuary.fr
Cette campagne représente par ailleurs l’opportunité d’évaluer les besoins de traitements en cas de dépendance avérée, afin de limiter les symptômes de manque. Une éventuelle orientation vers un addictologue peut être nécessaire, sous forme de consultation ou d’échanges en téléexpertise.
La téléconsultation a aussi toute sa place pour assurer un suivi régulier, accompagner le patient dans son abstinence, évaluer les symptômes de manque le cas échéant et prévenir toute complication du sevrage.
Grâce à la popularité du Dry January, de plus en plus de consommateurs rejoignent ce mouvement pour améliorer leur santé et garder de bonnes habitudes tout au long de l’année. Quand on sait que la consommation d’alcool aurait augmentée de 46 %(2) pendant le premier confinement, ce défi de la nouvelle année peut être une bonne façon de prendre soin de soi.
Sources :
1. « How ‘Dry January’ is the secret to better sleep, saving money and losing weight », Richard De Visser, University of Sussex : https://www.sussex.ac.uk/broadcast/read/47131
2. GDS COVID-19 Special Edition: https://www.globaldrugsurvey.com/gds-covid-19-special-edition-key-findings-report
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.