L’activité physique régulière est l’une des clés d’une meilleure santé. La dénomination “Sport Santé” englobe l’ensemble des activités sportives qui génèrent du bien-être au pratiquant. Cela en fait l’un des éléments constitutifs de la prévention médicale. Les associations et fédérations sportives ont évidemment un grand rôle à jouer dans cette évolution.
Pourquoi, comment et à quel prix ?
Quelles relations entre le sport et la santé ?
Les adultes comme les enfants sont trop sédentaires, car ils passent beaucoup de temps derrière un écran ou une télévision en position assise ou allongée.
Il est recommandé de marcher au moins 30 minutes par jour pour se maintenir en bonne forme.
Quel que soit l’âge, les bénéfices de l’activité physique sur la santé sont nombreux :
- l’activité physique et sportive allonge la durée de vie ;
- la pratique régulière de l’activité physique prévient l’apparition de maladies chroniques et les troubles cardiovasculaires ;
- le sport contribue à limiter chez la femme l’ostéoporose et assure l’autonomie des personnes âgées ;
- la pratique sportive régulière est associée à l’amélioration des états dépressifs et anxieux ;
- l’activité physique aide à diminuer le surpoids chez les enfants et les adultes ;
- le sport améliore sensiblement la qualité du sommeil et évite les réveils nocturnes ;
- la reprise d’une activité physique est un facteur important dans le traitement des pathologies graves dont les maladies dégénératives.
De la prévention au soin : la révolution du Sport Santé
La pratique sportive est ainsi reconnue depuis longtemps comme un véritable outil en matière de santé publique pour prévenir l’apparition de nombreuses maladies en lien avec la sédentarité. Il s’agit de la prévention dite primaire.
Aujourd’hui, l’activité physique est également préconisée dans le parcours de soins des patients souffrant de maladies chroniques. Cela concerne le diabète et les cancers, mais aussi les maladies cardiovasculaires et les troubles psychiques. Un médecin généraliste peut donc prescrire une “activité physique adaptée” (APA) et encadrée par des professionnels formés. C’est ce qu’on appelle la prévention tertiaire. Des études montrent que les traitements ont de meilleurs résultats sur diverses pathologies lorsqu’ils sont assortis d’une activité physique adaptée régulière. Exemple en cardiologie : les personnes qui ont été dilatées et qui continuent à faire de l’activité physique après leur traitement, comparées à celles qui ne poursuivent pas l’activité physique, ont -25 % de chance de faire une récidive d’infarctus, -30 % de risque de mortalité cardiaque et -40 % de risque de mortalité globale.
Le Sport Santé contribue ainsi grandement au passage de la médecine curative vers une médecine préventive.
Le Sport Santé au sein des fédérations sportives
Cinq fédérations sportives scolaires ont ainsi instauré la pratique sportive dans le prolongement du temps scolaire dans les secteurs primaires et secondaires. Au-delà du bon développement de l’enfant, de meilleurs résultats scolaires ont été observés.
La Fédération Française de Tennis de Table a signé une convention avec France Alzheimer et France Parkinson afin de travailler avec les personnes atteintes de ces maladies respectives. L’expérimentation a été positive, notamment sur la coordination et la prise d’information. Dans cette optique, une vingtaine de clubs sportifs ont vu le jour en France.
La Fédération Française de Tennis, qui a également conclu un partenariat avec France Alzheimer, est en discussion avec la Ligue contre le Cancer et la Fédération Française de Cardiologie. Elle compte environ 500 clubs labellisés Tennis Santé avec des coachs formés spécifiquement sur ce sujet.
La Fédération Française de Badminton, elle, est partenaire de l’association Premiers de cordée, permettant aux enfants malades de participer à des activités sportives, et de l’AFM-Téléthon.
En 2021, la Fédération Française de Cyclisme a mis en place une licence Sport Santé, un peu moins onéreuse, destinée aux patients qui se voient prescrire du Sport Santé. Des clubs sont labellisés Cyclisme Santé “Pédaler Santé” et “Pédaler bien-être”, avec des animateurs formés, qui évaluent régulièrement la condition physique des patients. La fédération travaille aussi beaucoup dans les Ehpad autour de l’endurance musculaire et des compétences cognitives.
Qui finance le Sport Santé ?
Outre les cotisations et le soutien d’éventuels sponsors, les associations et fédérations sportives peuvent bénéficier de subventions.
Il est possible de déposer une demande de subvention auprès de l’Agence Nationale du Sport, qui sera plus encline à l’accorder en fonction de la population visée et la nature du projet, par exemple :
- des personnes porteuses d’un handicap,
- des seniors,
- des jeunes âgés de moins de 20 ans et scolarisés ou habitant dans des zones d’éducation prioritaire.
Pour obtenir cette aide, l’association doit être agréée par l’État. Le conseil départemental peut aussi attribuer des subventions. La pratique d’une discipline accessible à tous est parfois demandée pour en bénéficier.
Si de plus en plus de personnes se voient prescrire du sport sur ordonnance, la pratique de l’activité physique, même prescrite, n’est aujourd’hui pas remboursée par l’Assurance Maladie. La loi du 2 mars 2022 sur la démocratisation du sport en France dispose que les médecins peuvent élargir leur prescription d’activité physique adaptée aux patients atteints de maladies chroniques ou présentant des facteurs de risques tels que le surpoids, l’obésité ou l’hypertension artérielle.
Mais elle n’a pas pour autant entériné une prise en charge par l’Assurance Maladie.
Il faut se tourner du côté des complémentaires santé qui, pour certaines, proposent des financements, et des collectivités territoriales, en contactant son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).
Lire aussi : Le Sport Santé dans la lutte contre les addictions
https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/article/activite-physique-et-sante
https://www.sports.gouv.fr/sport-ecole-2301
Diplômée de Sciences Po Paris, dotée d’une grande expérience en journalisme d’entreprise puis en tant que plume d’un patron du Cac 40, Marie-Sophie a rejoint l’aventure Medaviz en 2023.