Le développement de la téléconsultation soulève de nombreuses questions, au premier rang desquelles les modalités de prise en charge de l’acte. C’est celle-ci qui va déterminer le degré de succès de la téléconsultation en France : peu de médecins téléconsulteront si le remboursement de l’acte doit leur prendre du temps en plus. Notons que les expérimentations en la matière de l’Assurance Maladie ont été un échec depuis 2010 en partie pour cette raison !
Diverses options existent
Si le développement de la téléconsultation est une volonté affichée par l’actuel gouvernement, il est donc urgent de trouver un moyen simple d’en assurer le paiement pour le praticien. Il existe aujourd’hui 4 options principales :
- Le patient se déplace après la téléconsultation pour passer sa carte vitale physique dans le lecteur du médecin : peu pratique et laissant la porte ouverte à toutes les fraudes possibles !
- On revient aux feuilles de remboursement papier : peu probable et à contresens complet dans le contexte ! C’est aussi la certitude que le gouvernement ne mise rien sur le développement de la téléconsultation au regard du coût induit par un traitement manuel massif.
- L’Assurance Maladie envoie un lecteur de carte vitale dans chaque foyer, compatible avec un large panel de supports informatiques : on peut s’interroger sur le coût ainsi que la pérennité de cette solution dans le temps.
- L’assuré dispose d’une carte vitale dématérialisée : c’est l’option qui nous semble le prolongement naturel de la révolution en cours.
Si elle est intéressante, cette dernière option est cependant peu pratique pour certaines populations, à commencer par les personnes âgées (cible pourtant privilégiée pour le développement de la téléconsultation). On lui préférera donc la carte vitale crypto dynamique.
De quoi parle-t-on ?
Il s’agit d’une carte vitale physique, avec un code changeant à intervalles réguliers. Ce code doit être entré par l’assuré afin d’assurer la transaction et permettre le paiement du praticien. Cette technologie est déjà utilisée dans le monde bancaire avec des cartes de paiement à cryptogramme dynamique.
Soyons optimiste sur le sujet : la convention signée pour cinq ans entre l’Etat et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) prévoit de tester la « e-carte vitale » en 2018 et son déploiement dès 2019. Espérons simplement que ce timing sera une réalité et que la solution technique retenue puisse s’adresser au plus grand nombre !
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Pour en savoir plus sur Medaviz, service de téléconsultation médicale
Président chez Medaviz. Auditeur de formation, Guillaume est passé par Deloitte avant de s’associer dans un grand cabinet d’expertise comptable de l’ouest. Il lance Medaviz en 2014 pour révolutionner la télémédecine.