Le cancer de la peau, bien que fréquent, est souvent évitable grâce à des gestes simples et une vigilance accrue. Si les carcinomes cutanés sont majoritaires et rarement mortels, le mélanome reste un danger grave, nécessitant une détection précoce.
Le cancer de la peau touche des milliers de personnes chaque année, mais il est souvent évitable grâce à des mesures simples. Si environ 90% des cancers de la peau sont des carcinomes cutanés qui ne se propagent que rarement, dans 10% des cas il s’agit de mélanome, le plus agressif. La survenue de ce cancer est tardive, puisque près de trois quarts des nouveaux cas estimés sont diagnostiqués au-delà de 49 ans. Une prévention active peut sauver des vies grâce à une détection et une prise en charge précoce.
Cancers cutanés : le rôle des professionnels de santé, dermatologue et médecin traitant
Le dermatologue, spécialiste des maladies de la peau, joue un rôle clé dans l’identification des lésions suspectes et le diagnostic des mélanomes ou des carcinomes. Lors d’une consultation, il peut effectuer un examen approfondi à l’aide d’un dermatoscope, un outil qui permet d’observer les couches superficielles de la peau et de détecter des anomalies invisibles à l’œil nu.
Le médecin traitant, quant à lui, est souvent le premier contact pour les patients. Il sensibilise sur les gestes de prévention, comme l’importance de limiter l’exposition au soleil ou de surveiller ses grains de beauté. De plus, il est parfois lui-même équipé d’un dermatoscope et peut solliciter un dermatologue par le biais de la télé expertise pour un diagnostic plus précis.
En cas de doute, le médecin traitant oriente son patient vers un dermatologue pour des examens complémentaires. La collaboration entre ces deux professionnels de santé permet de garantir un dépistage précoce, essentiel pour améliorer les chances de guérison.
4 conseils de prévention pour éviter les cancers de la peau
La prévention des cancers de la peau repose sur des pratiques quotidiennes simples mais très efficaces :
- Limiter l’exposition au soleil : surtout entre 12 h et 16 h, lorsque les UV sont les plus intenses.
- Appliquer une protection solaire : de préférence une crème SPF 50+, à renouveler toutes les deux heures sur les zones exposées.
- Porter des vêtements couvrants : chapeau, lunettes et vêtements anti-UV.
- Éviter les cabines UV : L’exposition artificielle augmente de 59 % le risque de mélanome, surtout avant l’âge de 35 ans.
En complément de la protection solaire, un mode de vie sain joue également un rôle important. Une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique régulière et l’arrêt du tabac, réduisent aussi les risques de développer un cancer.

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Examen de la peau : prendre l’habitude de surveiller sa peau
Suivre la règle ABCDE
La détection précoce des symptômes des cancers de la peau repose sur une auto-surveillance visuelle régulière. Pour repérer rapidement les anomalies des grains de beauté, les dermatologues recommandent la règle ABCDE :
- Asymétrie : si le grain de beauté a une forme irrégulière ou une moitié différente de l’autre, cela peut être un signe de danger.
- Bords irréguliers : les grains de beauté suspects ont souvent des contours flous, dentelés ou irréguliers.
- Couleur : les grains de beauté présentant plusieurs teintes (brun, noir, rouge, bleu ou blanc), ou qui changent de couleur, doivent être surveillés.
- Diamètre : un grain de beauté dont le diamètre dépasse 6 millimètres doit faire l’objet d’une attention particulière.
- Évolution : c’est l’un des marqueurs les plus importants. Un grain de beauté qui change rapidement de taille, de forme, de couleur ou d’épaisseur doit être examiné. L’apparition de démangeaisons, saignements, ou d’une sensation d’irritation est également un signe d’alerte.
Comment intégrer la surveillance dans son quotidien ?
- Prendre l’habitude d’examiner votre peau une fois par mois, idéalement après la douche, dans un endroit bien éclairé.
- Utiliser un miroir pour observer les zones difficiles d’accès comme le dos ou l’arrière des jambes.
- Prendre des photos des grains de beauté à intervalle régulier pour comparer leur évolution dans le temps.
Si un grain de beauté semble répondre à un ou plusieurs des critères ABCDE, il faut consulter. Une consultation avec un dermatologue permet d’écarter tout doute ou de prendre en charge une anomalie rapidement.
Le dispositif Dépist&vous pour la prévention du cancer de la peau
Un accès simplifié à un professionnel de santé
Chaque adhérent peut se connecter facilement au service via son interface Medaviz, sans avoir besoin de créer un compte. Une fois connecté à la plateforme Dépist&vous, il remplit un questionnaire destiné à évaluer son profil de risque. Ce dernier prend en compte des critères tels que l’exposition au soleil, la présence de nombreux grains de beauté ou des antécédents familiaux.
- Pour les profils à faible risque : L’adhérent reçoit immédiatement des informations éducatives sur les bonnes pratiques de prévention, comme la protection solaire, l’autosurveillance des grains de beauté et la fréquence des examens recommandés.
- Pour les profils à risque moyen ou élevé : Un rendez-vous peut être pris directement avec un professionnel de santé pour un échange de prévention.
Un accompagnement personnalisé
Une consultation avec un médecin généraliste sensibilise les bénéficiaires aux facteurs de risque du cancer de la peau. Le but est de renforcer la vigilance sur les dangers d’une exposition excessive aux UV, la nécessité de surveiller l’évolution des grains de beauté et l’importance d’une consultation régulière chez un dermatologue.
Le professionnel peut également former l’adhérent à l’autosurveillance de la peau, en expliquant les gestes simples pour détecter précocement d’éventuelles anomalies.
Pour aller plus loin, Medaviz peut proposer une liste de dermatologues au plus proches des bénéficiaires, leur permettant de programmer rapidement une consultation en cas de besoin.
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.