Il n’y a désormais pas une semaine sans un article, un reportage montrant la réalité du développement de la téléconsultation en France. On y parle de Raymonde, 78 ans, habitant à Carhaix en centre-Bretagne. On la voit en téléconsultation avec un médecin depuis sa tablette, pour résoudre ses problèmes de santé. On s’émerveille des potentialités offertes par cette petite révolution. Car oui, la téléconsultation est une solution à la désertification médicale.
Des ambitions trop faibles
Et pourtant, derrière ces belles images, la réalité des chiffres n’est pas glorieuse !
Or, rappelons-le, ce sont près de 2 millions de consultations qui sont réalisées chaque jour en France ! L’ambition est donc que chaque médecin réalise… une bonne demi-journée de téléconsultation par an en 2021.
Comment peut-on parler si allègrement de la téléconsultation comme remède à la problématique d’accès aux soins ? Oui, la médiatisation de la téléconsultation est l’opium du peuple : un narcotique administré au peuple par les puissants (qui n’ont pas de difficulté à trouver un médecin !) pour qu’il supporte sa condition et ait le sentiment qu’on s’occupe de son problème !
Un modèle français à développer
Pourtant, les bénéfices pour les populations en termes de service sont indéniables, et les perspectives d’économies sont plus que probables. Regardons l’exemple suisse : la plupart des assureurs offrent aux affiliés qui choisissent de passer par ces services une réduction de primes de 10 à 15 %. On peut supposer qu’ils y trouvent suffisamment leur compte d’un point de vue financier pour proposer ce type d’avantages. Cela soulève cependant un vrai point d’attention : la téléconsultation ne doit pas supposer de limiter l’accès aux soins. Mais je n’ai aucun doute qu’un modèle à la française qui saura l’ouvrir intelligemment peut émerger.
Plutôt que de parler et de médiatiser des expérimentations sans lendemain, agissons en silence, mais agissons !
Pour en savoir plus sur Medaviz, service de téléconsultation médicale
Président chez Medaviz. Auditeur de formation, Guillaume est passé par Deloitte avant de s’associer dans un grand cabinet d’expertise comptable de l’ouest. Il lance Medaviz en 2014 pour révolutionner la télémédecine.