La téléexpertise permet aux médecins généralistes d’obtenir rapidement des avis de confrères pour des cas complexes dans toutes les spécialités. Pris en charge par l’Assurance Maladie à 100 %, cet outil indispensable facilite les diagnostics et les traitements.
La téléexpertise médicale est un atout pour la médecine générale, offrant un accès rapide à des spécialistes pour diverses pathologies.
La téléexpertise est un outil en pleine expansion, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie à hauteur de 10 euros pour le médecin requérant et 20 euros pour le médecin requis (23 euros à compter du 1er janvier 2026). Elle peut être sollicitée quatre fois par an pour un même patient. Découvrez comment elle facilite votre pratique quotidienne !
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1. Sollicitez un cardiologue pour un trouble du rythme cardiaque
Mme R, 65 ans, consulte pour des palpitations intermittentes. Son médecin traitant réalise un ECG qui montre des épisodes de fibrillation auriculaire paroxystique.
En téléexpertise, le cardiologue confirme le diagnostic et pourrait proposer une cardioversion électrique si les épisodes deviennent plus fréquents ou symptomatiques. Il pourrait informer sur les changements de vie et proposer un suivi régulier.
Grâce à Medaviz Communautés, vous pouvez solliciter l’avis d’un confrère parmi plusieurs spécialités.
2. Sollicitez un neurologue pour des céphalées chroniques
Mme P, 37 ans, souffre de céphalées chroniques qui durent depuis plusieurs mois. Les antalgiques prescrits par le médecin traitant n’apportent aucun soulagement.
Via la téléexpertise, le neurologue pourrait recommander une IRM cérébrale et proposer un traitement par amitriptyline ainsi que des techniques de gestion du stress.
3. Sollicitez un dermatologue pour un nævus suspect
Mme B, 54 ans, consulte pour un modification récente d’un grain de beauté. Vous réalisez des photos macroscopiques et de dermoscopie.
En téléexpertise, le dermatologue évalue le nævus et peut vous orienter quant à l’urgence de prise en charge et la surveillance adaptée.
4. Sollicitez un ORL pour une sinusite chronique
M. L, 35 ans, consulte pour une sinusite chronique avec des symptômes persistants malgré plusieurs traitements.
Le confrère ORL, via téléexpertise, pourrait recommander une intervention chirurgicale endoscopique des sinus après l’examen du scanner transmis par le médecin traitant.
5. Sollicitez un dermatologue pour un psoriasis récalcitrant
M. T, 50 ans, souffre de psoriasis depuis plus de 20 ans. Ses plaques sont devenues résistantes aux traitements topiques habituels.
Le dermatologue, consulté via la téléexpertise, pourrait proposer d’introduire des traitements systémiques. Il fournirait un plan détaillé pour débuter le traitement et propose un suivi régulier.
6. Sollicitez un ORL pour des otites récidivantes
Sarah, 8 ans, présente des otites moyennes aiguës récurrentes. Elle a déjà eu six épisodes au cours des six derniers mois.
En téléexpertise, l’ORL pourrait recommander la pose d’aérateurs transtympaniques (diabolos) pour prévenir les récidives et recommande un suivi ORL régulier pour surveiller l’évolution.
7. Sollicitez un psychiatre pour une dépression résistante
M. G, 50 ans, présente une dépression sévère depuis plus de 6 mois. Les traitements antidépresseurs standards n’ont pas apporté d’amélioration significative.
Le psychiatre, via téléexpertise, pourrait recommander une adaptation de traitement médicamenteux, valider des doses supérieures ou même orienter vers une stimulation magnétique transcrânienne (TMS) en complément des médicaments, ainsi qu’un hôpital de jour.
8. Sollicitez un dermatologue pour une rosacée sévère
Mme C, 40 ans, consulte pour une rosacée sévère qui persiste malgré plusieurs tentatives de traitement.
En téléexpertise, le dermatologue pourrait suggérer une approche combinée avec des traitements systémiques et des options de laser. Il propose aussi des conseils sur les soins de la peau.
9. Sollicitez un psychiatre pour des troubles bipolaires
Mme H, 35 ans, consulte pour un trouble bipolaire de type II, mais les fluctuations persistent malgré des stabilisateurs de l’humeur.
Sollicité en téléexpertise, le psychiatre pourrait recommander un ajustement des posologies de son stabilisateur de l’humeur et l’introduction d’un antipsychotique atypique. Il pourrait proposer également que la patiente rejoigne un groupe de parole mis en place par le CHU.
10. Sollicitez un gynécologue pour un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Mme T, 28 ans, présente des cycles menstruels irréguliers et une prise de poids inexpliquée. Elle éprouve des difficultés à concevoir depuis plus d’un an. Vous avez fait réaliser une échographie endovaginale qui retrouve de nombreux kystes ovariens.
Le gynécologue, via téléexpertise, confirme le diagnostic de SOPK. Il pourrait recommander un bilan hormonal complet, ainsi qu’un changement de style de vie et des traitements comme la metformine et le citrate de clomifène.
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11. Sollicitez un gynécologue pour une dysménorrhée résistante aux traitements classiques
Mme L, 32 ans, souffre de dysménorrhée sévère depuis l’adolescence. Les analgésiques et les contraceptifs oraux ne soulagent pas suffisamment ses douleurs.
En téléexpertise, le gynécologue pourrait recommander une recherche d’endométriose et de fibromes utérins. Il pourrait proposer un dispositif intra-utérin (DIU) hormonal et suggérer un suivi régulier.
12. Sollicitez un pédiatre pour de l’asthme sévère chez un enfant
Alexis, 10 ans, est asthmatique depuis l’âge de 3 ans. Ses crises sont fréquentes et sévères, nécessitant plusieurs hospitalisations.
Le pédiatre, sollicité en téléexpertise, pourrait recommander d’ajuster le traitement avec des thérapies additionnelles comme le montélukast. Il pourrait prodiguer également des conseils sur la gestion des déclencheurs environnementaux et un plan d’action personnalisé.
En savoir plus : La téléexpertise sur le site de l’Assurance Maladie.
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.