Les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) sont un moyen unique pour les professionnels de santé qui veulent s’organiser sur un territoire et fluidifier le parcours de soins des patients. Grâce à leur action, il est possible de mettre en place des permanences médicales.
Dans ce contexte, le cadre dérogatoire de l’avenant 6 ouvre une possibilité particulièrement intéressante
Si l’état de santé d’un patient n’est pas compatible avec le délai pour consulter son médecin, alors il peut échanger en téléconsultation avec un médecin de son territoire lié à une organisation territoriale de santé (OTS) de type ESP (Equipe de Soins Primaires), MSP (Maison de Santé Pluridisciplinaire) ou CPTS. L’acte sera remboursé par l’Assurance Maladie sur la même base qu’une consultation en physique.
Le concept est intéressant, mais l’enjeu devient la mise en pratique. Comment mettre en relation les patients d’un territoire, avec les médecins disponibles sur ce même territoire ? Les médecins peuvent s’organiser et proposer un système de permanences médicales en téléconsultation, comme celles-ci existent dans certaines régions par téléphone.
Les horaires de ces permanences deviennent le point central
Il convient cependant d’être modeste et de s’adapter à son territoire. Le simple fait de proposer une organisation une heure par jour peut suffire pour commencer.
Une ESP, qui n’a pas activé de dispositif de permanences ou de gestion des soins non programmés, et compte un faible nombre de médecins, peut débuter par un planning d’une heure par jour. En revanche, une OTS organisant déjà une PDSA, et réunissant un grand nombre de médecins, pourra mettre en place des créneaux élargis dans la continuité de l’existant.
Quels que soient les volumes d’heures arrêtés pour commencer, il est nécessaire de bien choisir le moment de la journée pour optimiser le service ouvert en observant les tendances d’affluence des demandes de soins non programmés : le matin entre 8h et 9h, le soir entre 18h et 20h…
Une fois cette organisation mise en place, la communication vers les patients du territoire sera déterminante pour qu’ils s’approprient le service, de même que le relai local via des professionnels de santé de proximité comme les infirmières ou les pharmaciens.
Pour vérifier le bon fonctionnement d’une CPTS, il est nécessaire de réfléchir aux objectifs à aller chercher.
Pour en savoir plus : Co-écrit avec notre partenaire Easis, le livre blanc 2020 détaille 12 bonnes pratiques des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé, illustrées par les témoignages des acteurs précurseurs de ces dispositifs.
Directrice Générale de Medaviz. Après ses études en école de commerce, Stéphanie s’envole pour la Californie puis revient à Paris en tant que responsable marketing B2B. Elle décide ensuite de se lancer dans l’aventure Medaviz avec son frère Guillaume.