En appliquant certaines techniques de communication et d’identification des besoins émotionnels, vous pouvez mieux gérer le stress des patients en téléconsultation.
Avec la part grandissante des professionnels de santé qui téléconsultent, certains outils de gestion du stress des patients à distance peuvent être très utiles. Ils permettent non seulement d’optimiser la communication, mais aussi d’identifier les signes de stress à travers l’écran, pour offrir une prise en charge empathique et efficace.
- Pratiquer l’écoute active renforcée
- Interpréter les signes non verbaux
- Avoir un environnement virtuel rassurant
- Utiliser des techniques de communication claires
- Enseigner des techniques de relaxation
- Utiliser des outils visuels et éducatifs
- Faire un suivi régulier
- Rassurer sur la confidentialité
1. Pratiquer l’écoute active renforcée
L’écoute active à distance nécessite une attention particulièrement soutenue. Pour que le patient se sente entendu, encouragez-le à partager ses préoccupations en lui posant des questions ouvertes qui aident à mieux comprendre sa situation. Vous pouvez ensuite répéter ses propos mot pour mot pour confirmer que vous avez bien saisi son message ou reformuler.
Il peut s’agir par exemple de « Pouvez-vous me décrire vos symptômes et comment ils affectent votre quotidien ? » ou bien « Comment vous sentez-vous moralement face à cette situation ? ».
2. Interpréter les signes non verbaux
Les signes non verbaux peuvent être plus difficiles à saisir à distance. Ils forment pourtant 93 % de la communication (d’après le professeur de psychologie Albert Mehrabian). Pour détecter des indices de stress ou d’anxiété, concentrez-vous sur les expressions faciales, le ton de la voix et les gestes, même les plus subtils .
Il peut s’agir par exemple d’un froncement de sourcil qui exprime la douleur, d’un sourire forcé ou d’une voix tremblante en cas de stress ou de peur, ou encore d’un croisement des bras comme un signe de défense.
3. Avoir un environnement virtuel rassurant
Votre cadre visuel et sonore lors des consultations à distance joue un rôle sur le niveau de stress du patient. Un arrière-plan neutre et professionnel, ainsi qu’une bonne qualité audio et vidéo peuvent rassurer un patient stressé.
4. Utiliser des techniques de communication claires
En utilisant un langage simple, sans jargon médical, vous apportez des explications claires et compréhensibles pour le patient. Demandez-lui régulièrement s’il comprend ou s’il a des questions, pour éviter tout malentendu ou confusion.
5. Enseigner des techniques de relaxation
Devant un patient stressé, vous pouvez intégrer des techniques de relaxation, comme des exercices de respiration ou de méditation guidée. En les enseignant au patient qui peut les pratiquer avant et après vos consultations, vous l’aidez à se sentir plus détendu et à l’aise. La technique de respiration par cohérence cardiaque, qui consiste à adopter un rythme respiratoire régulier de 5 respirations par minute pendant 5 minutes, peut être un bon outil pour stimuler le système nerveux parasympathique et donc apaiser. N’hésitez pas à proposer des applications comme RespiRelax+, Kardia respiration relaxation ou Cohérence cardiaque libre.
6. Utiliser des outils visuels et éducatifs
La consultation en ligne est propice au partage de votre écran ou à l’envoi de documents pendant la consultation pour expliquer des diagnostics ou des traitements à l‘aide de supports visuels. Des graphiques, des schémas ou des animations peuvent faciliter la compréhension et réduire l’anxiété.
7. Faire un suivi régulier
En mettant en place un système de suivi régulier, par exemple avec des appels de suivi ou des questionnaires en ligne, vous montrez aux patients les plus stressés que vous vous souciez de leur évolution, ce qui leur apportera du soutien et apaisera leurs peurs.
8. Rassurer sur la confidentialité
En passant par une plateforme de téléconsultation comme Medaviz, vous rassurez vos patients sur la confidentialité et la sécurité de la consultation en ligne. Pour les plus anxieux, prenez quelques minutes pour leur expliquer les mesures prises pour protéger leurs données personnelles et leur vie privée.
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.